SERVICE DE L'EQUINOXE D'AUTOMNE
MUSIQUE
-Troisième strophe de l'Hymne Rosicrucien d'Ouverture chantée par l'assistance:
En nous efforçant de comprendre
D'aimer chacun comme un être en fleur,
Que notre but soit de répandre
Les lois élevant l'âme et le coeur.
En accomplissant cette tâche,
Au fil des jours, au long des ans,
Notre égoïsme se détache
Epanouissant les plus purs élans.
Le lecteur dévoile l'emblème et prononce la formule de salutation: Mes chères soeurs et mes chers frères, que les roses fleurissent sur votre croix.
L'assistance répond: Et sur la vôtre également.
Dieu est Lumière
Chaque fois que nous nous absorbons dans ces trois mots, nous baignons dans une source spirituelle inépuisable, et chaque fois, nous sondons plus complètement les divines profondeurs, pour nous rapprocher de notre Père Céleste.
Pour approfondir ce sujet, maintenant que la Lumière du Christ recommence à pénétrer la Terre, remontons dans le passé pour faire le point et trouver la direction de nos progrès. Notre conscience s'est dirigée pour la première fois vers la Lumière peu après le moment où nous avons développé un intellect et que nous ayons nettement commencé notre évolution d'êtres humains dans l'Atlantide, terre de brouillard, dans les bas-fonds de la Terre: là où les chaudes brumes émises par le refroidissement de la Terre planaient sous forme d'épais nuages.
A cette époque, on ne pouvait jamais voir les hauteurs étoilées de l'univers, et la lumière argentée de la Lune ne pouvait pas pénétrer la dense atmosphère saturée d'humidité qui couvrait ces anciennes terres. Même le splendide flamboiement du Soleil était presque totalement effacé, car la Mémoire de la Nature nous révèle qu'il était très pâle, avec un halo coloré, ressemblant à l'auréole de lumières de l'éclairage public par un épais brouillard. Mais cette Lumière était fascinante. Les anciens Atlantéens apprenaient des Hiérarchies Divines qui se mouvaient parmi eux, à aspirer à la Lumière, et comme la Lumière spirituelle était déjà sur son déclin, ils aspiraient d'autant plus ardemment à voir la lumière nouvelle, car ils redoutaient l'obscurité dont ils avaient pris conscience avec le don de l'intellect.
Puis, lorsque la brume se refroidit et se condensa, arriva le déluge inévitable. L'atmosphère s'éclaircit et le "peuple élu" fut sauvé. Ceux qui avaient travaillé en eux-mêmes et appris à construire les organes nécessaires pour respirer dans une atmosphère semblable à celle que nous avons de nos jours, ont survécu et sont arrivés à la Lumière. Le choix n'était pas arbitraire, car la tâche du passé consistait en la construction du corps physique. Ceux qui n'étaient pourvus que de branchies semblables à celles que le foetus utilise encore dans sa vie prénatale, étaient aussi physiologiquement inaptes à entrer dans l'ère nouvelle que le serait le foetus s'il venait à naître en ayant négligé de se faire des poumons. Il mourrait tout comme est mort cet ancien peuple une fois que l'atmosphère raréfiée a rendu les branchies inutilisables.
Depuis le jour où nous sommes sortis de l'ancienne Atlantide, notre corps physique s'est pratiquement achevé, mais dès lors, et même à présent, ceux qui veulent suivre la Lumière doivent s'efforcer de croître spirituellement. Les corps que nous avons cristallisés autour de nous doivent être désintégrés, et la quintessence de l'expérience devra en être extraite pour être amalgamée en tant qu'âme, à l'Esprit ou Ego, pour le nourrir et le faire passer de l'impuissance à la toute-puissance. C'est pourquoi le Tabernacle dans le Désert a été donné aux Anciens et que la Lumière de Dieu est descendue sur l'Autel du Sacrifice. Ceci est très important: l'Ego venait de descendre dans son Tabernacle, qui est le corps. Nous connaissons tous la tendance à l'égoïsme de l'instinct primitif et si nous avons étudié la morale supérieure, nous savons aussi combien contraire au bien, est le fait de se laisser aller à l'égoïsme; c'est la raison pour laquelle Dieu a placé devant l'Humanité la Lumière Divine sur l'Autel du Sacrifice.
Sur cet Autel, les Anciens étaient sévèrement contraints d'offrir leurs biens les plus précieux pour chaque transgression, et Dieu leur apparaissait comme un tyran sévère dont il était dangereux d'encourir le courroux. Cependant, la Lumière les attirait. Ils savaient alors qu'il était inutile de tenter d'échapper à la main de Dieu. Ils n'avaient jamais connu les mots de Jean "Dieu est Lumière", mais ils avaient déjà, dans une certaine mesure, appris du Ciel le sens de l'infini dont l'étendue nous est donnée par le monde de la Lumière, car nous entendons David s'écrier "Où irais-je loin de ton Esprit? Où fuirais-je loin de Ta face? Si je prends les ailes de l'aurore et que j'aille habiter aux confins de la mer, là encore Ta Main me conduira, et Ta droite me saisira... Les ténèbres n'ont pas pour toi d'obscurité, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière."
Rendre permanente cette condition d'être dans la Lumière a été le degré suivant du travail de Dieu avec nous, un travail dont la naissance du Christ a marqué le point culminant. Car le Christ, représentant corporellement la présence du Père, portait en Lui cette Lumière, car cette Lumière est venue dans le monde afin que quiconque croit en Christ ne périsse pas, mais qu'il ait la Vie Eternelle. Il a dit: "Je suis la Lumière du monde." L'Autel dans le Tabernacle avait mis en évidence le principe du sacrifice comme moyen de régénération, aussi le Christ a dit à ses disciples: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis." Son sacrifice a commencé dès cet instant, car ce sacrifice n'a pas été consommé en quelques heures de souffrance physique sur une croix matérielle, étant aussi perpétuel que l'étaient les sacrifices accomplis sur l'autel du Tabernacle dans le Désert. Car il comporte la descente annuelle dans la Terre, et le fait d'endurer tout ce que les conditions incommodes de notre Terre peuvent signifier pour un esprit aussi élevé.
Ceci doit continuer jusqu'à ce qu'un nombre suffisant d'entre nous aient évolué suffisamment pour pouvoir porter le poids de cette dense masse d'obscurité que nous appelons la Terre, semblable à un boulet que doit traîner l'humanité et qui fait obstacle à notre croissance spirituelle. Telle est la tâche qui attend chacun de nous.
Nous sommes maintenant à l'Equinoxe d'automne, au moment où le Soleil quitte l'hémisphère boréal après nous avoir fourni ce qui est nécessaire à la vie pour l'année à venir, et la vague spirituelle qui porte au sommet la vie qui trouvera une expression physique au cours de l'année future, est maintenant en route vers la Terre. Les six mois à venir sont la moitié sainte de l'année. Depuis la fête de l'Immaculée Conception jusqu'à la naissance mystique de Noël, (pendant que cette vague descend dans la Terre), et de cette époque-là jusqu'à Pâques (lorsqu'elle quitte la Terre), un chant aux vibrations rythmées et harmonieuses, décrit avec justesse dans la légende de la naissance mystique comme un "Hosanna" chanté par un choeur d'Anges, envahit l'atmosphère de la planète et agit sur tous, sous la forme d'une incitation à la vie spirituelle.
Vous connaissez l'analogie existant entre l'homme qui, pour la journée, entre dans ses véhicules, y vit, travaille avec eux, et la nuit est un Esprit libre, libéré des entraves du corps dense et, d'autre part, l'Esprit du Christ qui demeure dans notre Terre une partie de l'année. Nous connaissons tous l'entrave et la prison qu'est ce corps et combien nous sommes gênés par la maladie et la souffrance, car nul d'entre nous ne jouit toujours d'une santé parfaite nous mettant à l'abri de la souffrance physique, du moins personne sur le sentier supérieur.
Il en est de même pour le Christ Cosmique qui dirige Son attention vers notre petite Terre et concentre Sa conscience dans la planète, pour que nous ayons la vie. Il doit vivifier cette masse inerte (émanée du Soleil et que nous avons cristallisée) et c'est une entrave, une prison pour Lui. C'est pourquoi, à cette époque de l'année, nos coeurs devraient se tourner vers Lui avec gratitude pour le sacrifice qu'il fait pour nous pendant les mois d'hiver en pénétrant cette planète de Sa Vie pour la sortir du sommeil hivernal dans lequel elle resterait s'Il n'était pas né en elle pour la vivifier.
Sans cette pénétration annuelle de Vie et d'Energie Divines, toutes les créatures vivantes de notre Terre périraient et tout progrès méthodique de développement deviendrait impossible. C'est la descente du rayon spirituel issu du Soleil, en automne, qui provoque en hiver la reprise des activités mentales et spirituelles. La même force de germination qui fait lever le grain dans la Terre et la prépare pour multiplier son espèce, éveille aussi l'intellect humain et favorise les activités altruistes qui rendent le monde meilleur.
Ainsi, la vague des puissantes vibrations spirituelles du Christ, source de vie, sera dans l'atmosphère de la Terre pendant les mois à venir, et nous pouvons l'utiliser avec un profit d'autant plus grand que nous sommes conscients et redoublons nos efforts, alors que d'autres ignorent ce fait. Le Christ est toujours en train de souffrir les douleurs de l'enfantement dans l'attente du Jour de la Libération et nous avançons ce jour chaque fois que nous nourrissons nos corps subtils de la nourriture symbolisée par le pain et le vin mystiques.
Chaque fois que nous faisons don de nous-mêmes au service d'autrui nous augmentons l'éclat de notre corps de l'âme, composé des deux éthers supérieurs. C'est l'éther Christique qui, maintenant, maintient notre sphère sur son orbite, et c'est pourquoi il faut se rappeler que si nous voulons hâter le jours de sa Libération, nous devons, en nombre suffisant, faire évoluer notre corps de l'âme jusqu'au point où il puisse diriger la Terre. De cette manière, nous l'allégerons de son fardeau et Lui épargnerons la souffrance de l'existence physique. Puissions-nous tirer profit des vibrations spirituelles dont nous serons baignés pendant les mois à venir, afin qu'une autre Equinoxe d'automne nous trouve plus près du jour de Libération.
Nous allons maintenant nous concentrer sur l'Amour divin et le Service.
CONCENTRATION
MUSIQUE
- Couplet de l'Hymne Rosicrucien de Clôture.
Le lecteur voile l'emblème et prononce l'exhortation finale:
Et maintenant mes chères soeurs et mes chers frères, en nous séparant pour rentrer dans le monde matériel, puissions-nous partir avec une résolution plus ferme d'exprimer dans notre vie quotidienne les hauts idéaux spirituels que nous avons reçus ici, afin que, de jour en jour, chacun de nous devienne plus digne d'être employé comme un agent conscient pour l'oeuvre bienfaisante de nos Frères Aînés au service de l'humanité.