La devise Rosicrucienne "Un mental équilibré, un coeur sensible, un corps sain" implique une coordination harmonieuse de l'intellect (ou mental), des émotions et du corps physique dense, en un tout équilibré. Pour atteindre cet idéal, il est nécessaire que l'homme s'efforce d'obéir aux lois régissant les divers plans sur lesquels il évolue.

   Ils sont certes, peu nombreux, ceux qui se rendent compte de l'étroite relation qui existe entre, d'une part, un mental, des émotions et un corps sains et, d'autre part, nos habitudes de vie. On a constaté que toutes les maladies du corps s'accompagnaient d'un net accroissement d'acidité du sang et des tissus. Les tissus malades contiennent des acides, dont quelques traces seulement se trouvent dans les tissus sains. Il va de soi que, chez les personnes saines, il existe un certain équilibre entre les acides et les alcaloïdes, mais certains acides sont nuisibles et, s'ils se trouvent dans le corps en quantités anormales, il est presque certain que la maladie s'ensuivra et se manifestera en affectant les parties les plus faibles du corps.

   Ces acides peuvent provenir, soit des réactions chimiques produites par nos pensées, nos émotions et nos actions négatives ou destructrices, soit par l'usage d'aliments ne convenant pas à notre organisme, et dont les sous-produits se transforment en acides à l'intérieur du corps. En limitant la consommation d'aliments producteurs d'acides et en éliminant résolument tous les aliments raffinés, nous pouvons réduire dans de grandes proportions l'acidité de notre corps. En règle générale, les protéines donnent naissance aux plus dangereux des acides: urique et carbonique.

   Si vous voulez bien méditer profondément sur ce qu'est la maladie, vous vous convaincrez que les deux seules voies lui permettant de pénétrer dans notre corps sont, soit nos pensées et nos émotions destructrices, soit nos aliments, soit tous les deux-pour ne rien dire de l'air vicié que nous sommes parfois obligés de respirer.

   En matière d'alimentation, les règles ci-après devraient être observées, pour autant qu'elles conviennent; en effet, comme l'a précisé Max Heindel, "Ce qui est nourriture pour l'un peut être poison pour une autre personne":

   Ne manger que quand on a faim, et ne consommer que des aliments simples, préparés de façon appétissante.

   Ne pas manger lorsqu'on est fatigué, ou immédiatement après avoir pris de l'exercice; consacrer d'abord un quart d'heure à se détendre.

   Ne pas manger si l'on ne se sent pas bien.

   Eviter de manger trop.

   Il vaut mieux ne pas boire aux repas, ou tout au moins ne pas diluer nos sucs gastriques avec de l'eau; mieux vaut prendre cette eau entre les repas. Autant que possible, remplacer le sel de cuisine par du sel végétal. On en trouve dans les magasins diététiques. Il est important de mastiquer à fond les amidons et de n'en pas consommer au delà de la quantité que notre corps peut convertir en chaleur et en énergie. Tout surplus qui ne peut être physiologiquement transformé nuit à notre corps et le rend malade. Les enfants ont besoin d'une certaine quantité d'hydrates de carbone, mais ils devraient provenir d'aliments naturels et non raffinés, tels que céréales entières, miel pur, sirop d'érable pur, sucre brut. Tout ce qui est sucré devrait n'être consommé qu'en petites quantités, tout excès de ces aliments, même naturels, finissant par se révéler nuisible à l'organisme. Une certaine quantité d'aliments crus et bruts est nécessaire à une bonne élimination: salades, et fruits bien mûrs, qui sont seuls à contenir sels minéraux et vitamines sans aucune altération. Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger-ceci est évident, mais un simple coup d'oeil à nos menus semble démontrer le contraire. Si nous voulons nous bien porter, nous réfléchirons aux moyens de nous alimenter de la façon la plus naturelle possible-de manière à être à l'aise, et non mal à l'aise, dans notre corps.

   Notre conscience est maintenant centrée sur le monde physique, dont nous devons apprendre les leçons, aussi notre santé est-elle importante, car il est bien difficile de se sentir heureux et altruiste avec un tempérament bilieux. On voit donc combien la pureté du sang est essentielle, mais, réciproquement, une attitude mentale ou émotionnelle d'irritation, de peur, de haine, de ressentiment, de souci, peut transformer en poisons les meilleurs aliments.

   Nos aliments sont généralement classés en cinq catégories: protéines, hydrates de carbone, corps gras, fruits et végétaux. Pendant des années, nous avons mésusé, de bien des manières, de notre merveilleux système digestif. La plus fréquente de ces erreurs est de l'avoir obligé d'assumer, pour le même repas, deux fonctions différentes: digérer des protéines, qui exigent un milieu fortement acide, en même temps qu'une concentration d'hydrabes de carbone, pour lesquels un milieu alcalin est nécessaire.

   Certains n'admettent pas cette idée, mais chacun peut facilement faire la preuve de sa valeur en évitant strictement, pendant un mois seulement, toute combinaison erronée d'aliments. Les hydrates de carbone, qui sont les amidons et les sucres, ont besoin de la salive alcaline de la bouche, où se produit la première phase de leur digestion, et des sucs alcalins de l'intestin, où leur digestion se complète. Quant aux protéines, elles traversent pratiquement la bouche sans être touchées, puis activent, dans l'estomac, la sécrétion de la pepsine nécessaire pour désintégrer les molécules de ces aliments et produire l'acide chlorhydrique indispensable à leur digestion complète. Prises ensemble, les substances acides et alcalines peuvent se neutraliser mutuellement, si bien que les aliments de l'une et de l'autre catégorie ne sont digérés, ni aisément, ni complètement. Il en résulte fréquemment une fermentation des hydrates de carbone, accompagnée de déchets acides de protéines non digérées. Tout cela tend à produire des toxines, qui abaissent le taux de vitalité du corps. Si nous tenons à conserver notre bien le plus précieux, qui est la santé, nous devrions donc faire très attention à ne manger ensemble que des aliments compatibles. Les protéines peuvent être combinées avec des fruits acides, tels que citrons, pamplemous-ses, oranges et tomates. Les fruits et végétaux semi-acides, qui contiennent peu d'amidon, peuvent également être consommés avec un repas de protéines. Un aliment contenant 15% ou davantage de protéines est classé ici sous cette catégorie, alors qu'un produit contenant 20% ou davantage d'amidon est classé comme hydrate de carbone.

   Bien que le lait soit protéique, il ne requiert pas les mêmes sucs digestifs que les protéines concentrées des viandes, poisson y compris. Par conséquent, si on prend du lait, il devrait constituer la seule protéine du repas, et non servir de boisson accompagnant de la viande ou d'autres protéines. Autrement, ni l'un ni l'autre ne sont correctement digérés, et il en résulte une accumulation de toxines dans l'organisme. Les hydrates de carbone peuvent être combinés avec des fruits semi-acides, avec tous les légumes et avec le lait. Quant aux corps gras, ils ne devraient pas être combinés avec des hydrates de carbone si la digestion est faible. Eviter tous les corps gras oxydés, et surtout ceux d'origine animale: lard, etc. On reconnaîtra un jour que l'une des principales causes des maux dont souffre l'humanité est la consommation d'aliments raffinés, dévitalisés et traités, y compris les viandes d'animaux nourris aux hormones, qui contribuent de leur côté à empoisonner notre corps.

   The Rosicrucian Fellowship préconise le végétarisme, car si ce régime permet de couvrir nos besoins, il est infiniment supérieur à celui comprenant les viandes et les poissons. Les raisons, aussi bien morales qu'esthétiques, qui militent en faveur d'une vie inoffensive, sont exposées en détail dans la littérature Rosicrucienne, à laquelle nous renvoyons le lecteur. Contrairement à l'opinion courante, la consommation de viande n'est pas nécessaire à la croissance et à l'entretien d'une santé parfaite; quiconque désire en faire honnêtement la preuve peut s'en convaincre. En laboratoire, le savant ne trouve pas de différence essentielle entre les tissus de l'être humain et ceux des animaux, aussi lorsqu'on dit que l'homme fait de son estomac un cimetière, cette parole contient une part de vérité. Les tissus des animaux sont tellement spécialisés qu'ils pourrissent très vite dans notre intestin qui, en raison de notre alimentation défectueuse, commence à mal fonctionner bien avant notre vieillesse. Les poissons, et encore davantage les crustacés et les coquillages, sont acides, de même que les oeufs. Au sujet de ces derniers, il est utile de savoir qu'ils peuvent provenir de poules confinées dans d'étroites cages et transformées en véritables machines à pondre. D'autre part, peu de personnes savent que leur bifteck contient un gramme d'acide urique par livre, et que, en laboratoire, l'analyse des extraits de viande ressemble de très près à celle de l'urine.

   On devrait mieux étudier l'effet, sur l'organisme humain, des aliments dont se compose notre alimentation habituelle. En réalité, la viande est une nourriture de seconde main et non un véritable aliment. L'animal a lui-même utilisé, pour ses divers besoins, l'énergie contenue dans les végétaux dont il s'est nourri, et il n'en met qu'une faible part en réserve dans ses tissus. Si faible, en vérité, que le meilleur bifteck ne contient que 17 à 18% de protéines-soit bien moins que, par exemple, les graines de légumineuses. Le reste du bifteck est une graisse sursaturée nuisible au corps, et une eau pour laquelle nous payons un prix bien élevé en argent et santé, car elle est contaminée par l'acide urique et autres excrétions toxiques en cours d'élimination au moment où la mort a mis fin à leur circuit.

   Signalons en passant que les graines de tournesol contiennent 15% de protéines, ainsi qu'une forte proportion d'acides gras non saturés. Les graines de sésame, de courge, ainsi que les amandes, noix (seul fruit dont l'action reste acide dans le corps), noisettes, etc., contiennent aussi beaucoup de protéines et d'éléments précieux, à condition de les consommer à l'état naturel. Quant aux graines mûres de légumineuses (pois, haricots, etc.) elles peuvent contenir, comme le soya, jusqu'à 94% de protéines, mais elles ont besoin d'une cuisson prolongée. On devrait en user avec une certaine modération, car toutes les protéines, y compris les oeufs, le poisson et la viande, fatiguent les reins si on les consomme en excès. On devrait les accompagner, soit de fruits, soit de végétaux, dont certains à l'état cru. Il faudrait se faire une règle de ne jamais cuire les fruits et légumes pouvant être consommés crus et avec toute leur vitalité. Ne prendre les aliments à réaction acide qu'en petites quantités, donnant la préférence à ceux à réaction alcaline, qui nous vaudront un corps capable de résister à toutes les infections, et un état de santé nous permettant de vivre de longues années en parfaite condition.

   Des expériences récentes ont démontré que le corps avait besoin de moins de protéines qu'on le croyait communément. Les cent grammes nécessaires par jour sont tombés à environ quarante, et il paraîtrait que les travailleurs physiques n'en exigeraient pas davantage que les intellectuels. Toutes les protéines, qu'elles soient animales ou végétales, prises en excès de la quantité nécessaire à l'entretien des muscles, des nerfs, du cerveau et d'autres tissus, doivent être d'abord transformées en acide urique, ou en d'autres acides, nuisibles, et tendent à épaissir le sang; or ces acides devraient être éliminés aussi rapidement que possible, sinon le coeur a davantage de travail, et les reins, dont la fonction est d'éliminer les impuretés du sang, peuvent être sérieusement surmenés.

   Dans un hôpital de Washington, vingt membres du personnel-infirmières et autres employés dits en bonne santé-ont accepté de participer à une expérience d'un mois avec un régime pauvre en protéines. Ils ont été débarrassés, totalement ou partiellement, de nombreux symptômes anciens: rhume, constipation chronique, maux de tête, fatigue, troubles digestifs, enflure des poignets, insomnie, brûlures d'estomac et haute pression sanguine.

   Les adultes devraient consommer en quantités modérées les aliments faisant partie du groupe des hydrates de carbone: céréales, pommes de terre, miel, mélasse, sucre, etc. Les personnes sujettes aux rhumes, à la toux, à l'asthme, à la sinusite ou à la colite devraient s'en abstenir pendant quelque temps. Si l'on en consomme, ce qui est surtout le cas pour les enfants, n'utiliser que des céréales entières et du pain complet. Outre des vitamines, les céréales entières contiennent des protéines qui construisent les tissus, ainsi que des minéraux organiques pour les os, les nerfs et le sang. Avec notre farine blanche et nos céréales mondées, nous avons rompu l'équilibre merveilleux de la nature, en ne conservant plus guère que l'amidon des grains. Pour un enfant, une banane bien mûre vaut mieux que le meilleur aliment raffiné.

   Notre système digestif, trop longtemps mis à rude épreuve, finit par devenir incapable de digérer les amidons lourds et raffinés, qui fermentent alors, produisant des gaz qui peuvent comprimer le coeur et donner lieu à des symptômes analogues à ceux des troubles cardiaques. La farine blanche peut causer des déficiences de l'organisme, mais c'est surtout le sucre blanc, sous toutes ses formes, qu'il faudrait supprimer complètement, surtout pour les enfants et les jeunes gens. Tous les éléments alcalins, de même que tous les minéraux, ont été éliminé de la betterave et de la canne à sucre, et ce qui reste ne comprend que du carbone; or cet élément a une grande affinité pour le précieux calcium de notre corps, qui se trouve dans les dents, les os, le sang, les nerfs, et ailleurs encore. On peut utiliser un peu de miel ou de mélasse, mais en quantités limitées. Les dattes, les figues, les bananes et les raisins sont particulièrement riches en sucre organique. Tous les fruits, ainsi qu'un grand nombre de végétaux, répondent aux besoins du corps en sucre naturel, qui se digère facilement, produisant de l'énergie et favorisant l'élimination. Rappelons-nous que les amidons et les sucres se digèrent principalement dans la bouche; on devrait apprendre aux enfants à manger lentement et à bien mastiquer, ceci représentant le premier stade de digestion des hydrates de carbone. Dans ce cas, ils traversent pratiquement l'estomac sans être touchés, et leur digestion se termine dans l'intestin grêle.

   En ce qui concerne les céréales, nous lisons, dans Santé et Guérison, Leurs Causes Profondes, par Max Heindel, chapitre X: "Toutes les céréales, le riz en particulier, sont des antitoxines. Ils détruisent les virus qui amènent des maladies et des germes de putréfaction. Si l'on connaît bien les propriétés médicinales des aliments, on peut s'en servir afin d'éviter les désordres physiologiques communs, cela grâce à une nourriture appropriée."

   En saison, les fruits frais devraient être consommés en abondance, à l'état cru et bien mûrs. En hiver, les fruits séchés (mais non au gaz sulfurique) sont les meilleurs, trempés de 36 à 48 heures et consommés tels quels, sans addition de sucre ou autre édulcorant.

   Pour les adultes, le petit déjeuner idéal consiste en fruits secs, additionnés de quelques graines oléagineuses, qu'il faudrait moudre si la dentition ne permet pas de les mastiquer à fond. On devrait consommer beaucoup de végétaux, et ne jamais cuire ceux qui peuvent être mangés crus. La chaleur en détruit les principes vitaux, et la santé en souffre. Ceux qui ne peuvent les mastiquer à fond peuvent les liquéfier dans un mixer ou les prendre sous forme de jus frais.

   Les personnes qui mangeront chaque jour au moins une moitié de leurs aliments sous forme de fruits ou de végétaux avec leurs sucs constateront que leur santé s'améliore de façon remarquable. Comme les minéraux organiques et les vitamines se trouvent en abondance dans les fruits et végétaux vitalisants, combinés avec l'eau la plus pure du monde, on comprendra aisément leur importance. Les minéraux organiques et les vitamines construisent des os et des nerfs résistants, un corps vigoureux, des tissus fermes et un courant sanguin pur, bien minéralisé. Le rachitisme, la carie des dents, l'alcoolisme et de multiples autres affections - maladies mentales, parfois - proviennent très souvent d'une déficience en vitamines et en minéraux dans l'alimentation. Les protéines, les hydrates de carbone et les corps gras laissent des déchets toxiques et producteurs d'acides, mais les fruits, les végétaux et leurs sucs neutralisent ces poisons et débarrassent l'organisme de ces sous-produits. Les fruits sont des toniques naturels, purificateurs du sang, aussi les effets d'une cure de courte durée, où l'on ne prend que des fruits, sont parfois miraculeux. La pomme, que l'on peut généralement obtenir toute l'année, est l'un des meilleurs fruits sous ce rapport; quant aux raisins rouges (consommés sans les pépins et en buvant beaucoup d'eau pure dans l'intervalle) ils nettoient à fond le corps.

   En ce qui concerne les agrumes (citrons, oranges, pamplemousses, etc.) on peut en user s'ils ont mûri sur l'arbre. Consommés, soit seuls, soit en combinaison avec des protéines, les fruits bien mûrs ne sont acides qu'en dehors du corps; transformés par le métabolisme, leur réaction est alcaline. L'acidité est causée par un excès en viande, poisson, oeufs, céréales, sucre, et même en protéines végétales. Ne jamais consommer des fruits acides avec des amidons ou des mets sucrés, qui doivent être digérés dans un milieu alcalin. La fermentation d'hydrates de carbone, dont la digestion est ainsi retardée, peut provoquer des troubles cardiaques.

   Les fruits ne sont pas un luxe, comme on le croit communément, mais un élément très nécessaire de l'alimentation. Les personnes auxquelles les fruits causent de petits problèmes de digestion devraient les consommer au début des repas, étant donné que ce sont les aliments qui se digèrent le plus rapidement.

   Voici ce que Max Heindel nous en dit, dans Santé et Guérison, Leurs Causes Profondes, chapitre X: "Non seulement le danger d'infection causé par l'absorption d'aliments d'origine végétale est très faible; bien loin d'être nocifs, beaucoup ont un grand pouvoir antiseptique. Cette remarque s'applique particulièrement aux fruits citriques ou agrumes: oranges, citrons, pamplemousses, etc., sans parler du roi des antiseptiques, l'ananas, qu'on emploie souvent avec plein succès pour guérir la redoutable diphtérie. Ainsi, au lieu d'empoisonner le tube digestif par des matières putrescibles comme le fait la viande, les fruits nettoient et purifient notre organisme. Les ananas sont parmi les meilleurs fruits connus capables de faciliter la digestion. C'est un aliment bien supérieur à la pepsine, et il n'est pas besoin d'user de cruauté pour s'en procurer".

   Dans la Cosmogonie des Rose-Croix, de Max Heindel, chapitre XIV, Involution, Evolution et Epigénèse, il est dit, à propos des fruits:"...On trouve de même les pionniers de la vague de vie qui entra en évolution dans la Période de la Lune parmi les arbres fruitiers, tandis que les retardataires de cette même vague de vie occupent les autres forment végétales."

   En règle générale, éviter les graisses animales, bien qu'on puisse consommer avec modération du beurre non salé-spécialement pour les enfants-avec des légumes cuits ou des céréales. On trouve aujourd'hui dans le commerce des graisses, huiles et beurres d'excellente qualité, qui sont entièrement d'origine végétale.

   Eliminer épices irritantes, condiments et sel de cuisine autant que possible. Les herbes (thym, romarin, sauge, basilic, et autres) sont bénéfiques pour la santé.

   "Notre corps contient des sels, au nombre de douze. Ils correspondent aux douze signes du zodiaque, et ont une importance vitale. Ils sont indispensables au bon état de notre corps.

   Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, ce ne sont pas des sels minéraux; ils sont d'origine végétale. Les minéraux n'ont pas de corps vital, et ce n'est que grâce à ce corps que l'assimilation peut se faire. C'est pourquoi nous ne pouvons nous procurer ces sels que dans le règne végétal..." Santé et Guérison, Leurs Causes Profondes, chapitre X.

   L'eau prise aux repas dilue les sucs gastriques, aussi devrait-on la boire à jeun, additionnée éventuellement de jus de fruit. N'oublions pas non plus que les fruits et les végétaux contiennent une eau excellente, chargée de sucs minéraux et d'enzymes, qui dissout les déchets acides et les neutralise. Ces sucs permettent de réduire la consommation d'eau; par ailleurs, notre eau est souvent chargée de minéraux inassimilables par le corps humain. N'oublions pas non plus qu'on y ajoute souvent du chlore et du fluor, sous-produits de la fabrication de l'aluminium, qui la rend impropre à la consommation, et c'est pourquoi nous conseillons, soit l'eau de source, soit l'eau purifiée par distillation ou, mieux encore, par catalyse.

   On devrait tout faire pour éviter la constipation, qui nous affecte beaucoup plus qu'on ne le pense. Commencer et terminer la journée par un verre de jus tiède de figues noires, sans sucre, combiné avec un régime sain, aide dans de nombreux cas. Nous rappelons ce qui a été dit plus haut des végétaux (non blanchis) consommés crus, dont les enzymes sont essentielles à une bonne santé; il en va de même des céréales complètes.

   Si notre alimentation est bien équilibrée, si elle contient tout ce qui est nécessaire à l'organisme, elle doit nous permettre de manger peu; c'est une erreur de croire que, même pour un travail pénible, il soit nécessaire de prendre une grande quantité d'aliments lourds. Chaque bouchée doit, au cours de la digestion, subir différents traitements qui nécessitent une grande dépense d'énergie. Un sang pur et bien nourri, circulant avec facilité, entretient un corps sain qui est pratiquement infatigable.

   A notre époque, où le travail intellectuel rapporte davantage que celui des muscles, la plupart des personnes travaillent assises et manquent d'exercice. Il en faut pour la croissance des cellules musculaires, pour maintenir la circulation du sang, pour assurer une bonne assimilation de notre nourriture, car des muscles qui fonctionnent bien réclament leur aliment.

   L'exercice en plein air est le plus désirable; une promenade est à la portée de chacun et fait grand bien au corps, à condition que l'air ne soit pas pollué. Il en va de même des sports, s'ils ne nous fatiguent pas exagérément.

   Bien qu'on reconnaisse aujourd'hui que les tensions émotionnelles sont nuisibles au corps physique, on ne se rend pas compte jusqu'à quel point ces tensions peuvent ruiner notre santé. Notre système nerveux envoie de l'adrénaline dans le sang, le pouls s'accélère, la respiration devient saccadée, la pression du sang s'accroît, ce sang est envoyé dans les muscles; par ailleurs, notre sang se charge de glucose.

   Ces réactions correspondent aux réflexes de l'homme primitif, dont la vie était constamment menacée. Pour nous, il est très important de cultiver la sérénité et la paix du mental, qui préserveront notre santé.

   Nous insistons encore sur la valeur d'un sang pur et bien minéralisé, calmant les nerfs et diminuant les tensions - et surtout sur une foi entière en un univers basé sur un amour infini, bien qu'obéissant à des lois.