31 - A ceux qui pleurent un des leurs

Dépliants "online" de The Rosicrucian Fellowship

  


   Heureux les affligés car ils seront consolés. (Matthieu 5:4)

   Ces mots du grand consolateur qui visita la Terre il y a deux mille ans reviennent dans toutes les mémoires pendant la fête de Pâques qui apporte la joie à des millions d'êtres, car l'humanité devient de plus en plus consciente de sa véritable signification.

   Pâques, qui était célébré à une certaine époque par quelques Chrétiens, n'est plus une fête uniquement Chrétienne. Elle n'est plus réservée seulement à ceux qui acceptent le pain sacramentel et le vin, des mains de leur ministre. Pâques est maintenant devenu un grand jour de réjouissance pour les peuples de toutes les nations, les fidèles de toutes les religions, aussi bien que pour ceux qui n'ont jamais vu l'intérieur d'une église.

   Il est devenu de coutume, aussi bien chez les gens des campagnes que chez ceux des villes, d'aller planter une croix sur une colline et de se réunir amicalement, le jour de Pâques; le culte est célébré en commun, sans distinction de race, de croyance ou de couleur et, au nom du plus grand Esprit qui ait jamais habité un corps physique, d'adorer l'Esprit Universel en offrant louanges et remerciements pour la vie et la lumière qui étaient Sa contribution au grand plan de Dieu. Cet esprit universel de joie s'exprime en mémoire du jour où un homme fut cloué sur une croix. L'humanité garde l'image d'un visage creusé par la douleur, d'un corps souffrant l'agonie de la mort. Pourquoi l'humanité se réjouirait-elle en ce jour qui lui rappelle le souvenir de cet acte de barbarie survenu il y a deux mille ans?

   L'homme, par son manque de connaissance, sa compréhension vague de la justice d'un Père aimant, a fait de la tombe un noir sépulcre, une chose qui doit être redoutée, et la fin de toutes ses aspirations et de toutes ses ambitions. Depuis des siècles, il a craint cette fin de l'existence physique et en a fait un temps de douleur profonde, une période de larmes. Mais, le grand Esprit qui avait pouvoir sur la vie et sur la mort permit qu'on Le crucifiât; Il vint sur la Terre dans ce but sublime. Cependant on peut poser la question: si nous prétendons que Christ Jésus avait pouvoir sur Sa vie, alors pourquoi a-t-Il permis que soient perpétrées sur Lui de telles indignités et de telles cruautés, et pourquoi ne s'est-Il pas épargné une mort aussi indigne et cruelle? Dans la parabole du bon berger, Jean 10, Jésus dit à ceux qui l'écoutent. "Je suis le bon berger: le bon berger donne sa vie pour ses brebis. C'est pourquoi le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père". Nous avons une autre déclaration faite par le Christ après la crucifixion, après qu'Il eût enduré la mort sur la croix-quand Il revint du monde spirituel pour s'entretenir avec Ses disciples. Au chapitre 28 de Matthieu, verset 18, il affirme à nouveau le même pouvoir. "Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la Terre".

   Le Christ vint sur Terre pour enseigner au genre humain une leçon particulière; et s'Il était destiné à devenir le Sauveur de l'humanité, alors la plus grande leçon qu'Il ait enseigné à l'homme est celle de la foi; foi dans son Dieu et foi dans la vie après la mort. C'est par Sa mort même que Christ Jésus doit amener l'homme à la foi, et à la conviction d'une vie après la mort. Il prêcha l'immortalité et pour graver profondément ce fait sur l'humanité, Il dut passer par les affres de la mort, afin de revenir à la vie et d'apporter à l'homme la preuve d'une vie après la mort. Pour accomplir cela Il apparut dans Son corps spirituel à Ses disciples bien-aimés. Dans I Corinthiens 15:6, Paul dit: "Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, mais quelques-uns sont morts". Il se tint parmi eux et leur parla afin qu'ils puissent croire que l'immortalité de l'âme qu'Il avait prêchée était un fait, et qu'après que l'homme ait quitté son corps physique il vit toujours dans un corps plus subtil et plus éthéré .

   Paul, dans II Corinthiens 5:1-2, apporte aussi à l'homme beaucoup d'espoir en une vie après la mort: "Nous savons en effet que si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite de main d'homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste". Dans I Corinthiens, chapitre 15, Paul enseigne à nouveau ceux qui n'ont pas foi en la vie après la mort. Ce chapitre merveilleux est utilisé par la majorité des ministres pour consoler et raffermir la foi de ceux qui sont affligés par la perte d'un être aimé. "Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel".

   Sous l'ancienne dispensation et dans tout l'Ancien Testament, l'homme avait très peu d'espoir dans une vie après la mort; pour lui la tombe terminait tout. Nous trouvons ce même découragement dans l'Ecclésiaste, chapitre 9, verset 5: "Car les vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent rien, et ils n'ont pas de récompense, puisque leur mémoire est oubliée".

   Les Enseignements de la Sagesse Rosicrucienne affirment que l'homme est un Esprit immortel, fait à l'image de Dieu, car ne nous apprend-on pas au chapitre 1 de la Genèse, verset 26, que Dieu a dit, "Faisons l'homme à notre image"? En conséquence, si Dieu est Esprit et que l'homme est fait à Son image, pouvons-nous continuer à nier que l'homme ne peut mourir, ou alors s'il meurt, cela signifie qu'une partie de Dieu peut mourir? Peut-on imaginer qu'un grand Esprit crée à Sa propre image un être comme l'homme pour ensuite permettre qu'il meure? Un tel être pourrait-il lui-même devenir un créateur, ainsi que l'a voulu le dessein de Dieu, s'il ne vit qu'une seule fois sur terre, et si, quand il a vécu ses années, il devrait sortir de l'existence sans aucune chance ultérieure de devenir parfait comme son Père dans les cieux? Si la raison l'emporte, il ne peut qu'être convaincu que l'homme, lui aussi, doit continuer à évoluer, à apprendre, afin de devenir aussi sage que son Père céleste, et que cela ne peut se faire au cours des quelques années d'une courte vie. Pour apprendre ces leçons sur la Terre où Dieu lui a donné autorité, l'homme doit y revenir encore et encore et, à chaque renaissance, il doit reprendre sa croix de matière (son corps physique) .

   C'est dans son véhicule physique que l'homme doit apprendre à devenir un créateur comme l'est son Père dans les cieux; ce corps est l'instrument qu'il utilise dans ses efforts pour apprendre à fond les nombreuses leçons de la vie afin d'être reconnu comme fils par son Père céleste. Cet instrument (le corps physique) se fatigue, s'use; et il est nécessaire que l'Esprit dispose de temps pour assimiler et digérer toutes les expériences faites sur la terre. C'est pourquoi Dieu a fait en sorte que l'Esprit puisse quitter ce vieux vêtement usé, et fonctionner dans son corps spirituel.

   Quand ceci se produit, l'homme, avec sa vision limitée, s'afflige de ce changement qui lui apparaît être une séparation définitive d'avec l'être aimé quand ce vêtement usé se désintègre et que l'aimé a la faculté de fonctionner dans un vêtement ou un corps plus subtil et plus éthéré, dans lequel l'individu n'est pas limité par la distance et n'est plus entravé dans ses progrès par la matière physique. C'est le corps spirituel dont Paul nous parle dans II Corinthiens, une demeure éternelle dans les cieux, qui n'a pas été faite de main d'homme. Dans ce véhicule, ceux que nous aimons peuvent nous rendre visite, et bien que dans notre aveuglement nous puissions ne pas avoir les yeux spirituels qui nous permettraient de les voir, ils sont néanmoins tout près de nous. Ils s'intéressent toujours à notre bien-être et lorsque nous avons besoin d'eux, ils ne nous font pas défaut; ils nous encouragent et nous aident plus souvent qu'on ne le croit, alors que notre affliction peut gêner leur progrès dans cette nouvelle vie à laquelle ils ont été appelés.

   Quand l'homme est plongé dans un sommeil profond, son corps physique inerte repose sur le lit, c'est alors qu'il est conscient et actif dans le royaume de l'Esprit. Il n'est plus gêné par son corps physique. Il est cependant relié à ce véhicule par la corde d'argent qui le ramène dans son corps au moment du réveil. Durant l'inconscience du sommeil il est dans le pays des morts vivants et, s'il le veut, il peut communiquer avec les êtres aimés qui sont toujours près de lui.

   L'étudiant de The Rosicrucian Fellowship a l'assurance qu'il est proche de ceux qui l'ont quitté et que l'on appelle communément les morts, aussi n'est-il pas affligé comme le sont ceux qui n'ont aucun espoir. Il sait que ses bien-aimés ne sont pas partis mais, comme le dit John Mc Creery dans son poème, "Il n'y a pas de Mort:

   La vraie connaissance acquise par les étudiants de ces enseignements avancés a ôté l'aiguillon de la mort, et ils savent que ceux qui ont quitté leur corps périssable ne sont pas morts mais qu'ils jouissent maintenant de la vie dans les mondes spirituels. Ils sont convaincus que Dieu n'a pas bâti la demeure de l'âme humaine, et mis dans l'Esprit humain la foi et l'amour, pour l'anéantir par la mort, détruisant ainsi l'oeuvre de Ses mains. L'homme est le chef d'oeuvre de Dieu et, en tant que tel, cette étincelle de divinité, faite à Son image, ne peut mourir, ou alors une partie de Dieu serait détruite.

   Le Christ, de Sa propre volonté, vint sur Terre, pour être revêtu d'un corps physique, sachant que le résultat serait d'apporter l'espoir et la foi au genre humain. Il dut mourir et ressusciter, prouvant ainsi à l'homme que la mort n'est qu'une manifestation physique, la libération d'un Esprit divin. Il vint vers une humanité aveuglée par la peur de la tombe, pour laquelle la tombe était un abîme dans lequel l'Esprit était englouti et perdu. Il constata que la mort était la terreur majeure, et sut qu'Il était le seul à pouvoir redonner à l'homme sa foi en une vie immortelle, et lui donner l'assurance d'être un Esprit glorifié. Il laissa ces mots réconfortants qui devraient apporter consolation et foi à tous ceux qui croient en Lui:

   "Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père: si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi". (Jean 14:1-3)

  


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